Nos recommandations
Accorder un statut particulier à l’agriculture
Les pays se dotent de politiques agricoles parce que le marché ne fonctionne pas de façon satisfaisante dans ce secteur économique différent des autres. Chaque pays ou région a besoin d’investir dans son agriculture pour assurer sa souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire de sa population. Il faut donc donner à l’agriculture et aux productions agricoles un statut particulier dans le cadre des négociations commerciales.
Garantir son indépendance alimentaire
Les puissances agricoles que sont les Etats-Unis et l’Europe ont beaucoup investi dans leur agriculture pour la moderniser, la protéger et ainsi garantir leur indépendance alimentaire. Or, nous avons assisté à une libéralisation progressive des échanges agricoles mondiaux. Si cette (...)
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Règlementer la spéculation sur les produits agricoles
Les prix des produits alimentaires, qui sont des biens de première nécessité, déterminent leur accessibilité. Or depuis le milieu des années 2000, on a observé une forte volatilité des prix des matières agricoles, ce qui a des conséquences sur les prix alimentaires à la consommation. Il convient donc de mieux règlementer la spéculation sur les produits agricoles afin de lutter contre le niveau élevé et la volatilité des prix.
Les populations pauvres plus exposées
Les populations les plus pauvres consacrent parfois jusqu’à 75 % de leur revenu pour se nourrir [2]. Les prix élevés de 2007- 2008 auraient condamné 80 millions de personnes supplémentaires à la faim. Ainsi les prix élevés et fluctuants menacent le droit fondamental à une nourriture (...)
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Conclure des accords avec l’agro-industrie pour une meilleure qualité
Les produits industriels sont souvent trop gras, trop sucrés et/ou trop salés. L’industrie alimentaire a sa part de responsabilité dans la malbouffe : les autorités doivent conclure des accords volontaires toujours plus ambitieux avec le secteur pour diminuer la teneur en graisse, sucre et sel des produits transformés.
Les liens alimentation - santé
Après le tabac et l’hypertension, l’obésité et le surpoids constituent selon l’OMS le 3e facteur de risque de mortalité dans les pays riches, sans parler des discriminations sociales qui en découlent. À part le tabagisme, ces facteurs de risque sont étroitement liés à l’alimentation et à (...)
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Etudier l’intérêt de taxer la malbouffe
Une manière souvent envisagée et parfois mise en œuvre pour diminuer les teneurs en sucre, sel et graisse des produits alimentaires transformés est l’application d’une taxe nutritionnelle. Cet outil intéressant constitue un signal à la fois pour le consommateur et pour les producteurs. Il risque cependant d’entrainer des effets pervers. Il convient donc de poursuivre la réflexion sur l’opportunité d’appliquer une telle taxe.
Des effets pervers …
En Belgique, le projet avait été étudié par la Ministre de la Santé publique du Gouvernement Di Rupo puis mis de côté. L’imposition d’une telle taxe présente en effet plusieurs inconvénients. Premièrement, il est difficile de prévoir la manière dont réagirait la demande et rien ne garantit que les (...)
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Garantir l’indépendance de l’EFSA
Afin de disposer d’une politique crédible et efficace en matière de sécurité alimentaire, les institutions européennes doivent garantir l’indépendance de l’EFSA, organisme européen pour la sécurité alimentaire. Cela passe notamment par le financement de recherches indépendantes.
Plus d’indépendance et de transparence
L’EFSA (European Food Safety Authority) est chargée d’une mission d’évaluation des risques et des produits. “Il est donc essentiel que l’EFSA, par l’impartialité et la base scientifique de ses avis, soit reconnue comme telle par les pouvoirs publics européens et nationaux.
Une EFSA (...)
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Réorienter les contrôles de l’AFSCA
La complexité des circuits commerciaux, la multiplication des acteurs et la récurrence des scandales alimentaires appellent à réorienter les contrôles de l’AFSCA : vigilance accrue sur la fraude alimentaire et à l’étiquetage et plus de souplesse à l’égard des petits transformateurs.
La sécurité de la chaîne alimentaire
L’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle l’ensemble de la chaîne alimentaire. Le règlement européen impose à chaque entreprise un contrôle en continu de sa production via des autocontrôles ainsi qu’une traçabilité efficace. Les “autorités nationales, en (...)
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Réguler l’influence des lobbies agro-industriels
Très bien implanté dans les institutions de l’Union Européenne, le lobbying influence la législation, notamment celle qui a trait à notre alimentation. Pour favoriser l'accès de tous à une alimentation de qualité, il faut poursuivre les efforts pour plus encadrer et mieux réguler l’influence des lobbies agro-industriels.
Le lobbying est très bien ancré dans les institutions de l’Union Européenne.
En effet, le nombre de lobbyistes se situe “entre 15 000 et 30 000, selon les estimations. Il y a un quart de siècle, lorsque la CEE comptait douze membres, moins de 700 lobbyistes fréquentaient les institutions européennes” [13].
“Les (...)
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Accords de libre-échange : éviter un abaissement des normes
Des accords de libre-échange (ALE) bilatéraux entre l’Union Européenne et ses partenaires commerciaux font l’objet de négociations. C’est le cas actuellement du Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP).
Les règlements de l’UE comptant parmi les plus sévères dans le monde, il convient de veiller à ce que ces accords ne débouchent pas sur un abaissement des normes de protection des consommateurs et de l’environnement.
Risque d’abaissement des normes
La politique de sécurité alimentaire de l’UE englobe les chaînes alimentaires humaines et animales. Elle fournit une vaste législation et décrit la responsabilité des producteurs et des fournisseurs dans le maintien de la qualité de l’alimentation. Les règlements de l’UE comptent parmi les (...)
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Soutenir la transition vers une agriculture plus durable
L’agriculture doit pouvoir produire des aliments de haute qualité dans le respect de l’environnement et des droits humains et sociaux. Cette direction semble renforcée dans la nouvelle Politique Agricole Commune, même si l’on voudrait que ce soit de manière plus marquée.
Concrètement au niveau régional, il faut financer et soutenir plus intensément la recherche en agro-écologie, les formes plus durables d’agriculture, les structures collectives de production et de distribution et les circuits de commercialisation courts.
Une alimentation de qualité ne peut en effet exister et être accessible à tous que dans le cadre de politiques agricoles durables. L’agriculture doit pouvoir produire des aliments de haute qualité dans le respect de l’environnement et des droits humains et sociaux. Conditions pour une transition vers une agriculture (...)
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Garantir l’accès aux graines et préserver la variété des aliments
Garantir la liberté d’accès à toutes les graines et large variété d’espèces végétales et animales devraient favoriser l’accès à une alimentation de qualité à condition également que les consommateurs soient sensibilisés aux qualités nutritionnelles et gustatives des variétés anciennes et courantes, quel que soit leur aspect.
Quelques multinationales du secteur de l’agro-industrie cherchent à concentrer le marché des semences, à en détenir le monopole et donc à entièrement le contrôler. Une telle évolution mettrait en danger la souveraineté alimentaire de nombreux pays – singulièrement les plus pauvres.
L’Europe doit absolument s’opposer à cette (...)
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