Il ne faut pas confondre calories pour les riches et caries pour les pauvres
Expliquons-nous… Des chercheurs britanniques ont étudié le rapport entre le prix de différents aliments et leur composition nutritionnelle. Les résultats montrent que :
- 1000 calories issues d’aliments sains coûtent 9,4 € aux Britanniques
- 1000 calories issues d’aliments moins bons pour la santé coûtent 3 fois moins cher.
Cet écart aurait même tendance à se creuser au fil des années, le prix des aliments les plus sains augmentant plus vite que les autres.
Des conséquences évidentes en matière d’accessibilité
Face à de tels écarts de prix, on comprend que les familles ayant de faibles revenus se tournent davantage vers les produits industriels, si souvent trop sucrés, trop gras et trop salés. Le prix n’est pas le seul critère qui influence les choix des consommateurs, mais son importance dans la décision d’achat est bien connue. C’est d’autant plus vrai pour les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts !
Pas chère la malbouffe ?
C’est vrai. Enfin, c’est ce que l’on peut penser dans un premier temps… Mais si l’on prend un peu de recul, on s’aperçoit qu’elle a un coût caché important.
Le système alimentaire dans lequel nous vivons est un système "lowcost". Il favorise une production industrielle d’aliments à bas prix. Or nos productions agricoles, qui fournissent la matière première de l’industrie agro-alimentaire, sont fortement soutenues par les aides européennes.
Ces aides sont publiques, financées par la population, et représentent près de la moitié du budget de l’Union Européenne tout de même ! On peut donc dire qu’elles financent, en quelque sorte… la malbouffe. Elles pourraient être mieux utilisées en ciblant d’autres productions, comme par exemple les fruits et légumes.
Plus si bon marché que cela les produits transformés par l’industrie, du coup ! Surtout quand on n’oublie pas aussi leur impact sur la santé et sur l’environnement … Impact que la collectivité paie tôt ou tard !
Mais trêve de défaitisme, des solutions existent et les choses peuvent évoluer. C’est d’ailleurs ce que soutient et propose notre Livre blanc pour un accès de tous à une alimentation de qualité.