Agir sur le système

Malgré la différence du contenu de leur assiette, tous les habitants de la planète se trouvent dans le même système alimentaire. Quelles sont les caractéristiques de notre modèle agro-alimentaire et quelle alternative peut-on mettre en place ?

Le modèle de production dominant chez nous, que l’on peut qualifier d’agro-industriel, est le fruit de la Politique Agricole Commune qui a encouragé des systèmes de production spécialisés, concentrés et intensifs de plus en plus déconnectés des écosystèmes.

La course à la productivité, le poids économique des secteurs en amont et en aval de la production, l’émergence de nouveaux acteurs ont profondément modifié les rapports de force entre les différents maillons de la chaîne alimentaire.

Les centrales d’achat sont devenues les acteurs majeurs qui ont supplanté les marchés traditionnels, tandis que les grands groupes de la distribution et de l’agro-industrie scellent des alliances.

Prévenir les dérives

Malheureusement, l’actualité nous rappelle de temps en temps que ce modèle débouche aussi parfois sur des dérives. C’est pourquoi nous proposons diverses mesures structurelles visant à :

Garantir le choix des consommateurs

Dans le système actuel, les consommateurs obtiennent seulement de choisir parmi un ensemble limité de possibilités qui leur sont offertes par l’industrie alimentaire, les détaillants et les grandes entreprises.

La consommation alimentaire est à présent dominée par des produits de masse, banalisés, désaisonnalisés et ayant perdu leur lien avec le territoire. En conséquence, la séparation entre les individus et le système de production s’est creusée ; ceux-ci "ignorant totalement les transformations subies par les produits avant leur consommation".

Pourtant, les produits alimentaires ne sont pas de biens comme les autres. Ils répondent à un besoin primaire de l’homme et à l’un de ses droits fondamentaux. Il est dès lors indispensable de donner à l’alimentation un cadre de développement qui favorise l’accès à la qualité et à la diversité, c’est-à-dire :