Offre alimentaire

Ce que l’on consomme dépend de l’offre alimentaire. Dans les quartiers de "désert alimentaire", surpoids et obésité sont plus fréquents.

Grande distribution, hard-discount et petits commerces

La grande majorité des ménages font leurs courses dans la grande distribution.

  • Effets positifs : augmentation de l’accessibilité financière des denrées alimentaires, accès à des fruits et légumes frais, diversité de choix, gains de temps,…
  • Effets négatifs : accès facile également à toute une gamme de plats préparés, intéressants du point de vue pratique et financier, mais pas du point de vue de la densité nutritionnelle.

Le hard-discount (moyenne surface à forte dominante alimentaire basée sur une pratique de prix bas) prend de plus en plus d’importance et a de plus en plus de succès auprès de la population, boosté davantage encore en temps de crise. La qualité nutritionnelle des produits qui y sont vendus est équivalente à celle des produits de marque [1]. Rappelons que celle-ci n’est qu’une composante de la qualité.

Avant il y avait des petits commerces dans mon quartier. Ils ont disparu à cause des grandes surfaces. (Françoise, animation FPS)

Les commerces de proximité (petite distribution, superettes, night shops) et les commerces de quartier (épiceries générales, boulangerie, etc.) jouent un rôle important dans le maintien du lien social : ce sont les personnes âgées qui y ont le plus recours.

Marchés locaux et circuits courts et alternatifs

Traditionnels et réguliers, tant en ville qu’à la campagne, les marchés locaux peuvent constituer une piste intéressante pour l’achat de produits, en particulier de fruits et légumes, à des prix relativement peu élevés (prix de départ déjà avantageux, remises en fin de marché,…). Soutien direct aux producteurs, proximité humaine, prix avantageux, contrôle direct de la qualité, sont autant d’avantages qui séduisent une clientèle « citoyenne » de plus en plus diversifiée. Ce sont certainement des formules d’achat qui devraient pouvoir bénéficier aussi à des publics relativement peu scolarisés et/ou à faibles revenus. L’autoproduction, que l’on peut considérer comme un circuit court, est celle qui leur coûte le moins cher et qui est en principe de la meilleure des qualités.

Commerce à la ferme, paniers collectifs livrés à domicile ou à un point d’enlèvement, coopératives d’achat, … constituent diverses formes de circuits courts bénéficiant d’un engouement relativement récent, et (re)valorisant les proximités géographique et relationnelle.

Restauration hors domicile

Les dépenses en restauration hors domicile (Horeca et cantines) représentent pour leur part environ un quart des dépenses totales consacrées à l’alimentation et aux boissons [2].

La qualité nutritionnelle de l’alimentation prise hors domicile est directement dépendante de ce qui est "offert" au niveau Horeca.

Tout le monde dit que le coca c’est mauvais. Alors, pourquoi est-ce permis à la vente ? (Eric, animation FPS)

L’offre alimentaire dans les collectivités

L’offre alimentaire dans les collectivités (au boulot et autour du boulot, en milieu scolaire, dans les hôpitaux, les homes, les "camps de vacances", l’accueil extrascolaire...) est particulièrement importante en terme de disponibilité, d’accès pratique à une alimentation de qualité.

Dans les écoles en France, les repas chauds sont faits avec des produits locaux et de qualité. Et en plus, c’est pas cher ! Pourquoi pas ici en Belgique ? (Nadine, animation FPS)

[1Avis sur la qualité nutritionnelle, consommation et distribution des produits alimentaires "hard discount" et "premiers prix" : état des lieux et perspectives, 2010, Avis n°67 du CNA (Conseil National de l’Alimentation).

[2Duquesne B., Matendo S., Lebailly Ph.. "Evolution de la consommation alimentaire en Belgique et en Région Wallonne", 2006, Observatoire de la Consommation Alimentaire (OCA), Gembloux.