Réguler l’influence des lobbies agro-industriels

Très bien implanté dans les institutions de l’Union Européenne, le lobbying influence la législation, notamment celle qui a trait à notre alimentation. Pour favoriser l’accès de tous à une alimentation de qualité, il faut poursuivre les efforts pour plus encadrer et mieux réguler l’influence des lobbies agro-industriels.

Le lobbying est très bien ancré dans les institutions de l’Union Européenne.
En effet, le nombre de lobbyistes se situe “entre 15 000 et 30 000, selon les estimations. Il y a un quart de siècle, lorsque la CEE comptait douze membres, moins de 700 lobbyistes fréquentaient les institutions européennes” [1].

“Les institutions européennes consultent très régulièrement la société civile et les groupes d’intérêt, sur des sujets stratégiques comme l’énergie, l’environnement, les services, la chimie, l’agriculture et les biotechnologies” [2].

Une influence bien réelle

Les groupes de pression exercent leur influence de différentes manières : en fournissant une expertise, par la participation à des comités thématiques (santé, PAC, commerce, ...) et aux comités consultatifs de la Commission européenne qui leur permettent de relayer leurs attentes. Résultat, le lobbying influence fortement “la législation sur ces sujets, via les directives européennes qui ont une valeur juridique plus élevée que les droits nationaux” [3].

Les matières qui ont trait à notre alimentation sont soumises à ce lobbying et il convient donc de faire des efforts supplémentaires pour l’encadrer et le réguler afin que les intérêts de quelques grands groupes alimentaires ne prévalent pas sur la santé des citoyens européens.

[1"Lobbies : jusqu’où la transparence ?"- Le Vif, 12/04/2012

[2Polere, C., (2007), "Lobbying : l’influence des groupes d’intérêts s’accroît, et favorise une transformation de notre modèle démocratique", Millénaire, le Centre de Ressources Prospectives du Grand Lyon.

[3Idem