Réorienter les contrôles de l’AFSCA

La complexité des circuits commerciaux, la multiplication des acteurs et la récurrence des scandales alimentaires appellent à réorienter les contrôles de l’AFSCA : vigilance accrue sur la fraude alimentaire et à l’étiquetage et plus de souplesse à l’égard des petits transformateurs.

La sécurité de la chaîne alimentaire

L’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle l’ensemble de la chaîne alimentaire. Le règlement européen impose à chaque entreprise un contrôle en continu de sa production via des autocontrôles ainsi qu’une traçabilité efficace. Les “autorités nationales, en l’occurrence l’AFSCA pour la Belgique, supervisent l’ensemble de la chaîne alimentaire au moyen d’un monitoring raisonné et s’assurent que les opérateurs individuels se conforment aux règles ; quant à la Commission, elle est chargée, via des audits et des inspections de l’Office alimentaire et vétérinaire, de vérifier l’efficacité des contrôles réalisés par les États membres” [1]. L’AFSCA fait des contrôles planifiés et des contrôles non-planifiés.

Une évolution nécessaire

La complexité des circuits commerciaux, la multiplication des acteurs et les épisodes à répétition de fraude alimentaire et de fraude à l’étiquetage (lasagnes à la viande de cheval par exemple) appellent à intensifier les contrôles.

Puisque les moyens de l’AFSCA ne sont pas illimités, il serait intéressant de mieux cibler les contrôles, notamment en assouplissant ceux effectués sur les petits transformateurs (par ex. les transformateurs artisanaux et la transformation en milieu scolaire à des fins d’éducation à l’alimentation), et en les réorientant vers la détection des fraudes.

De son côté, le gouvernement doit décider d’infliger des amendes plus dissuasives à l’égard des fraudeurs.

[1Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire, "L’approche belge de la sécurité alimentaire". 2002-2014, janvier 2014, p. 4.