Améliorer l’approvisionnement de l’aide alimentaire

Le secteur de l’aide alimentaire est grandement dépendant des dons. Les acteurs du secteur mettent en avant les difficultés de garantir un approvisionnement stable. Mais ils évoquent aussi le besoin d’améliorer la qualité de cet approvisionnement en prenant en compte également les dimensions de diversité, de plaisir et de dignité.

Les fruits et légumes frais sont par exemple trop peu présents. Les programmes alimentaires d’urgence pourraient améliorer l’accès de leurs bénéficiaires à ces produits, en "établissant des partenariats avec des détaillants locaux, des marchés de producteurs et autres fournisseurs de fruits et légumes.

Ils peuvent également demander aux agriculteurs locaux de faire don de leurs surplus de fruits et légumes" [1].

Soutenir la mise en place d’un approvisionnement stable en produits de qualité de l’aide alimentaire

Il s’agit donc de soutenir les structures d’aide alimentaire à la récupération des denrées de qualité. Un des moyens d’y parvenir est d’apporter des financements structurels pour des projets d’économie sociale.

Les organisations de terrain qui offrent des garanties de qualité doivent être soutenues “pour leur permettre de travailler dans des conditions d’hygiène et de sécurité appropriées : transport réfrigéré et non réfrigéré, mise aux normes de locaux (AFSCA), mise à disposition de locaux adaptés au stockage des denrées et/ou à une distribution d’aide alimentaire et mise à disposition de personnel qualifié” [2].

De son côté, le nouveau programme européen d’aide alimentaire, le FEAD, devra être bien géré pour assurer la diversité et la qualité de l’aide alimentaire fournie.

Rapprocher l’aide alimentaire et les circuits courts

Des projets permettant de faire se rencontrer aide alimentaire et agriculture via les circuits courts constituent, comme en témoigne le projet “Uniterres” en France, un moyen très prometteur de “rendre accessibles des produits frais de qualité aux personnes en situation de précarité, de participer au développement des petites exploitations agricoles, tout en renforçant les liens entre producteurs et consommateurs” [3].

Améliorer les "repas sociaux"

Enfin, il faut soutenir les restaurants sociaux pour qu’ils puissent également améliorer la qualité des repas proposés, en améliorant la qualité des produits bien sûr, mais également en soutenant le personnel pour concevoir une cuisine inventive, génératrice de plaisir et de convivialité.

[1Grimma K. A., Wrighta D. S., Kima S. A., Foltzab J., (2013), "Les stratégies américaines pour augmenter la consommation de fruits et légumes", Equationutrition, n° 133 - Juillet/Août 2013 - p. 2.

[2Fédération des Services Sociaux (FdSS) et Fédération des Services Sociaux Bicommunautaires (FdSSB), 2014, Mémorandum bruxellois 2014